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Saturday, May 19, 2012

La Rencontre

Nous avions vraiment tous hâte de voir la bouille d’Antonin devant sa petite sœur toute neuve. J’avoue que je m’attendais à tout (et même au pire !), mais sa réaction fut vraiment très positive.

Dans un premier temps, en entrant dans la chambre de la clinique, Antonin ne vit que sa Maman, qu’il avait quitté la veille au soir, puisque j’avais filé à la maternité pendant la nuit pour accoucher. Néanmoins, je l’avais prévenu de cette éventualité en l’embrassant ce soir-là, comme tous les soirs depuis de nombreux soirs (la Damoiselle, comme son grand frère, s’est faite attendre par rapport à la date prévue). Donc Antonin vit sa Maman, et son visage s’éclaira d’un grand sourire (bien sûr, nous ne nous étions jamais quittés si longtemps !). Puis il s’avisa de la petite chose gisant dans mes bras, et il sourit de plus belle, mais d’un autre sourire. En fait, c’est exactement le sourire qu’il a quand il regarde sa nomenclature de bébés. Il ne sait pas dire “bébé” en produisant des sons, mais il a une manière de le dire avec son visage. Croyez-moi si vous voulez, mais je sais que quand il tend le doigt en plissant légèrement les yeux et en souriant de cette manière, Antonin dit “bébé”.

Donc, Antonin, dit “bébé”, tendit le doigt vers Louiselle et eut l’air positivement ravi. Puis il passa à autre chose, en particulier à sa dînette toute neuve, cadeau de son Papa qui l’attendait là. Quelle bonne idée, cette dînette ! C’est tout à fait le jouet adapté à ses intérêts du moment. et peut-être que ça le détournera de MES casseroles, poêlons et compagnie (c’est permis de rêver).

Et quand le Damoiseau eût servi le thé “pour de faux” une demi-douzaine de fois, il prit un réel plaisir à tout ranger dans le placard sous le lavabo.

Pile à sa taille !



Ce placard fut l’occasion d’une longue séance de jeu consistant à fermer les portes sans faire de bruit. Et oui, devenir grand frère, c’est aussi apprendre la signification des mots “Chut !” (avec un doigt sur la bouche s’il vous plaît !) et “Doucement !” (Là aussi, c’est permis de rêver). Quand Antonin parvenait à fermer les portes sans aucun bruit, il s’applaudissait lui-même avec une satisfaction visible.

Avant de repartir, le Damoiseau se pencha sur le couffin où dormait sa petite sœur, souleva sa couverture et toucha son petit corps. À sa manière, pas brutalement, mais sans ménagement non plus. J’eus un sursaut, mais la petite ne s’en formalisa pas.

Il est vrai que ces deux-là se connaissent déjà depuis neuf mois ! 😉

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